Toutes et tous ensemble, nous allons gagner. En grève jusqu’au retrait !

C’est une marée humaine qui a déferlé dans les rues sur tout le territoire. 3,5 millions de manifestant∙es, c’est la réponse cinglante d’un peuple contre un 49.3 et les propos d’un président qui s’isole chaque jour davantage.

Par des arrêts de travail qui se multiplient, par des grèves reconductibles qui se massifient, par la jeunesse qui se mobilise dans les lycées, dans les universités, le peuple a envoyé un message fort au président et son gouvernement : cette réforme, il n’en veut pas !

Face à cela, Emmanuel Macron souffre de toute évidence de cécité ou de surdité et sa prise de parole où alternaient mépris et fermeté, n’a fait qu’amplifier la colère.

Les personnels de l’Éducation ont répondu présents sur cette journée : de nombreuses écoles fermées, des établissements scolaires et des services avec des taux de grévistes élevés… Les personnels de notre secteur n’ont guère apprécié le ton péremptoire du président lors de sa prise de parole s’agissant également de l’Éducation. Sur les lycées professionnels, le président persiste dans sa volonté de réforme alors que toutes les organisations syndicales l’ont dénoncée et contre laquelle les collègues se sont massivement mobilisé∙es cet automne.  Quant aux remplacements immédiats, c’est une véritable provocation : souhaiter « qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les profs [absents] dans les classes » c’est, pour la CGT Éduc’action vouloir imposer le Pacte à marche forcée, Pacte que l’intersyndicale a fortement dénoncé dans ses communiqués.

Les jeunes, étudiant∙es et lycéen∙es sont venu∙es grossir massivement les cortèges avec son lot de légèreté, de gaieté mais aussi de détermination. La jeunesse est consciente des enjeux de cette lutte contre la réforme.

La répression policière a été forte à Paris, comme sur tout le territoire et s’est encore intensifiée avec des gazages, charges policières, interpellations et des mises en garde à vue.

Une collègue AESH, à Rouen, a même eu un doigt arraché du fait du jet d’une grenade lacrymogène. La CGT Éduc’action apporte tout son soutien à cette collègue et ne peut accepter cette répression policière.

Le gouvernement est fébrile, sa réponse par la répression en est la preuve.

À nous de rester uni·es et déterminé∙es dans cette bataille. Faire reculer ce gouvernement, sans base sociale et politique, est à portée de main car la force du collectif est là. Plus que jamais, il faut généraliser la grève dans tous les secteurs. La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à participer aux mobilisations intersyndicales de ce week-end, à cesser le travail et à se réunir en assemblées générales dès maintenant et à décider de la grève reconductible.

Elle appelle à faire de la prochaine date interprofessionnelle de grève et de manifestation du 28 une réussite. Enfin, la CGT Éduc’action appelle les personnels à soutenir les mobilisations lycéennes et à refuser toute répression policière contre celles-ci.

Montreuil, le 24 mars 2023

CGT Éduc'action Clermont-Ferrand