Répression antisyndicale, parole censurée et parodie de dialogue social :
La CGT Éduc'Action quitte la séance du CSA Académique du 24 mars
Lors du CSA académique du 24 mars 2023, la CGT Éduc’Action a quitté la séance sans avoir pu lire l’intégralité de sa déclaration. Elle en a été empêchée par le Secrétaire Général, représentant le Recteur (absent), au moment d’aborder la situation de répression syndicale au lycée Monnet Mermoz (15).
Un collègue de ce lycée a en effet reçu une sanction pour avoir diffusé une caricature à ses élèves. Alors que la CGT Éduc’action faisait état de faits précis qui permettaient de comprendre le contexte, le Secrétaire Général a interrompu la prise de parole, en prétextant vouloir arrêter un “procès d’un chef d’établissement”. Les représentants de la CGT Éduc’action ont rappelé qu’aucun texte ne cadrait le droit de parole et ce qui devait être dit ou pas dans les déclarations liminaires de cette instance. C’est la première fois que cela se produit au sein de cette instance. Les représentants du Recteur ont reproduit l’attitude de mépris et de remise en cause de la légitimité du Président de la République (cf. Intervention télévisée du mercredi 22 mars 2023 à 13h). Les élus des personnels de la CGT Éduc’action ont donc décidé de quitter l’instance pour ne pas participer à cette parodie de dialogue sociale.
Peu avant, une déclaration commune intersyndicale (UNSA, FSU, FO, CGT) dénonçant les violences policières dans toute la France et la mutilation d’une collègue AESH avait été lue. Les représentants ne pouvaient pas siéger comme si rien ne s’était passé alors que les manifestations de la veille avaient réunie plus de 3,5 millions de personnes. Depuis cette semaine, les violences policières ont pris une ampleur inédite. Notre collègue AESH de Rouen a eu son pouce arraché à la suite de l’explosion d’une grenade lancée dans la foule par les forces de police. Elle a passé sa nuit en bloc opératoire.
CGT Éduc’Action de l’Académie de Clermont-Ferrand
