Voici notre dernière parution du Lacharem.
Une publication commune intersyndicale : pour quoi faire ?
En cette rentrée 2022, nous avons décidé de donner un nouvel élan à « Lacharem pas ! », journal qui vous est d’ores et déjà familier puisque depuis deux ans environ, il est régulièrement diffusé dans les collèges, lycées et salles des maîtres-ses de notre département de Haute-Loire.
La nouveauté, c’est que nous avons décidé, à partir de ce numéro, de nous réunir en intersyndicale pour vous proposer une publication commune : ainsi des militant-es de la CGT Educ’action, de la FSU et de Solidaires, prendront régulièrement la plume pour aborder des sujets qui traitent de l’actualité et de la réalité de nos métiers.
« Lacharem pas ! », c’est d’abord l’idée d’un syndicalisme enraciné en Haute-Loire, dans nos établissements et nos écoles ; des analyses qui partent du terrain, des expériences que nous vivons dans nos quotidiens enseignants et des inquiétudes ou espoirs qui nous traversent. Mais c’est aussi l’idée que face à ce qui menace nos métiers et la qualité du service public, mieux vaut s’unir autour de nos convictions communes et bâtir un front capable de porter un projet émancipateur pour l’École, et qui œuvre pour la transformation sociale, féministe et écologique de notre société.
Dans un contexte de crise durable et globale (économique et sociale, politique, écologique), le syndicalisme apparaît plus que jamais nécessaire pour combattre les offensives néo-libérales et autoritaires, défendre les travailleurs.euses et les services publics, œuvrer à la conquête de nouveaux droits. Or, au lieu de se renforcer comme digue contre les inégalités, nous faisons parfois le constat amer que le syndicalisme s’étiole et recule, peine parfois à mobiliser, sous les assauts d’un pouvoir trop content d’en finir avec le paritarisme et de réduire notre présence dans les instances à un simple rôle de caisse d’enregistrement, quand ce n’est pas de courroie de transmission pour des collègues de plus en plus isolé.e.s et précarisé.e.s.
Comment répondre à cette offensive générale ? Commençons par compter nos forces ! La morosité des collègues n’est-t-elle pas aussi en lien avec l’éparpillement de nos forces ?
Dans bien des luttes, nous – CGT, FSU et Solidaires –, nous travaillons déjà main dans la main, en confiance et sans exclusive. Nous bâtissons des listes intersyndicales, quand cela est possible, dans nos CA d’établissements. Les divergences d’appréciation, si elles peuvent exister à la marge, ne sont en aucun cas un frein à l’action commune : ces divergences procèdent le plus souvent de différences de priorisation que de désaccords de fond.
Ce qui nous réunit est bien plus fort que ce qui nous éloigne : « Lacharem pas ! » en est un témoignage combatif.