Camouflet pour la réforme du lycée professionnel

Revue de presse
Le café pédagogique
Lilia Ben Hamouda

Lors du dernier CSE – Conseil Supérieur de l’Éducation du 8 janvier, aucune des organisations, qu’elles soient syndicales, associations de parents et même le Medef, n’a voté le texte présenté par le ministère, et porté par Carole Grandjean. 58 ont voté contre, 18 se sont abstenus.

Malgré ce vote contre, et avec le passage plus que probable de Gabriel Attal à Matignon, cette réforme sera sans nul doute appliquée. Le Président l’a d’ailleurs évoquée dans ses voeux du 31 décembre.

Nos organisations syndicales FSU (SNUEP, SNES, SNEP), FO (SNETAA-FO, SNFOLC), CGT Éduc’action, SGEN-CFDT, Fep-CFDT, SNALC, Sud éducation, SNEC-CFTC, la CNT-FTE, SPELC, Les Lycéens, UsL, la FAGE, Union Etudiante et la FCPE font le constat que le texte proposé par le ministère va engendrer des bouleversements majeurs qui auront des impacts lourds sur les conditions d’études des lycéen·nes professionnel·les et les conditions de travail de l’ensemble des professeur·es de lycée professionnel. Des questions centrales pour l’organisation de la rentrée 2024 ont été posées et sont restées à ce jour sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisation et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus” ont déclaré les syndicats.” De plus, ce texte acte, pour une nouvelle fois, des pertes d’heures pour les élèves sur l’ensemble du cycle du bac pro, ce qui reste inadmissible pour nous ! Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires pour une mise en œuvre prévu pour la rentrée 2024, le CSE demande solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal d’enlever ce projet de l’ordre du jour de cette séance du 8 janvier 2024, et d’engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Éducation nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux et partagé de l’état de l’enseignement professionnel afin de proposer une réforme qui permette de réelles améliorations tant pour les élèves que pour les personnels“.

CGT Éduc'action Clermont-Ferrand