La CGT s’oppose fermement à la fermeture du CAP Peinture Automobile en 1 an au lycée Einstein de Montluçon.
Cette décision, injustifiée et incohérente, relève davantage d’une logique comptable que d’une véritable politique éducative au service des jeunes, des personnels et du territoire.

Une formation utile, cohérente et reconnue : la CGT refuse le démantèlement de l’offre de formation

Le lycée Einstein est un lycée des métiers de l’automobile. Il propose une offre complète et cohérente, construite autour de plateaux techniques performants, financés par des investissements lourds de la Région ces cinq dernières années (cabine de peinture, aires de préparation…).

Aujourd’hui, la fermeture du CAP Peinture 1 an reviendrait à gâcher l’argent public, à casser la dynamique de filière et à fragiliser un lycée qui tient son rôle sur tout le territoire nord-auvergnat.

La CGT refuse ce démantèlement qui ne repose sur aucun argument pédagogique, mais uniquement sur une logique de réduction de moyens.

Une formation indispensable aux entreprises : la CGT défend l’emploi et les besoins du secteur

Les professionnels sont clairs :

Un carrossier sans compétences de peintre, ils n’en veulent pas.

Le CAP Peinture apporte les compétences de finition, de mise en teinte, de colorimétrie et de peinture avancée indispensables dans la filière.
Ces compétences ne sont pas présentes dans les autres diplômes proposés localement.

Les résultats parlent d’eux-mêmes :

• insertion quasi totale, souvent en CDI ;
• formation classée Q2 (favorable) dans ORION ;
• 65 % de devenir favorable, 58 % d’employabilité, 16 % de poursuite d’études (sachant que ce CAP est déjà une poursuite d’études pour le Bac pro carrosserie).

   

Fermer une formation qui insère dans un secteur qui recrute, est une aberration sociale et économique.

Une fausse baisse des effectifs : la CGT dénonce la manipulation des chiffres

La direction académique s’appuie sur la présence de 6 élèves sur 10 places cette année pour justifier la fermeture.
Sauf que cette lecture est faussée :

• 4 apprentis suivent la formation, et de 2 en formation initiale mais ne sont pas comptabilisés car relevant du CFA Éna
• Le public visé est un public déjà diplômé, plus âgé, plus orienté vers l’apprentissage.
  Cette réalité est connue de tou.tes, mais commodément ignorée lorsque cela sert à supprimer des sections.
  La CGT refuse cette instrumentalisation des chiffres.

Une incohérence institutionnelle majeure : la CGT demande des comptes sur le poste POP créé l’an dernier

L’an dernier, le Rectorat a créé un poste POP en carrosserie, en exigeant des compétences avancées en peinture automobile, bien supérieures à celles couvertes par le CAP Peinture 1 an.
L’objectif affiché était clair : recruter un collègue capable d’enrichir encore la formation, d’apporter des techniques de haut niveau aux élèves, et de développer des partenariats avec des entreprises recherchant des compétences spécifiques.

Autrement dit, l’académie a reconnu elle-même que le pôle carrosserie/peinture du lycée Einstein avait un potentiel de développement, une expertise à renforcer, et un rôle structurant dans le bassin.

Aujourd’hui, vouloir fermer la formation CAP Peinture 1 an, alors même qu’un poste spécialisé venait d’être créé pour élever le niveau et consolider la filière, est une aberration totale.

La CGT demande des comptes :

• Que devient ce collègue ? 
• À quoi servait la création de ce poste ?
• Comment justifier que l’on investisse dans l’expertise d’un enseignant tout en supprimant la formation qui devait en bénéficier ?
• Que devient le projet de partenariats industriels annoncés ?

   

Cette incohérence illustre une politique menée sans vision, sans cohérence, et sans considération pour les personnels ni pour les besoins du territoire.

Une atteinte directe au droit à la poursuite d’études

La CGT rappelle que le Bac Pro Carrosserie n’a aucune poursuite d’études en BTS ou IUT.
Le CAP Peinture 1 an constitue l’une des seules voies réelles pour se spécialiser et accéder à un emploi de qualité.

Supprimer cette formation, c’est :

• fermer les portes aux jeunes ;
• casser les parcours ;
• réduire les possibilités d’insertion qualifiée ;
• renforcer les inégalités territoriales.
  La CGT refuse que la jeunesse du bassin montluçonnais soit sacrifiée.

Une politique à géométrie variable : ORION confirme la pertinence du CAP, mais l’administration le ferme

Le CAP Peinture de Montluçon est :

• Classé Q2 (favorable) ;
• Avec un taux de devenir favorable de 65 % ;
• Une employabilité renforcée.
  Mais malgré ces résultats positifs, la formation est ciblée pour fermeture.
  La CGT dénonce une instrumentalisation des outils d’aide à la décision, utilisés uniquement lorsqu’ils servent à supprimer, ignorés lorsqu’ils prouvent la pertinence d’une formation.

Une fermeture injustifiée, idéologique et nuisible

La fermeture du CAP Peinture 1 an :

• va à l’encontre des besoins des entreprises ;
• affaiblit un lycée structurant pour le territoire ;
• pénalise les jeunes ;
• contredit des investissements récents ;
• contredit les propres outils d’évaluation de l’administration ;
• s’appuie sur des arguments fallacieux et sur des chiffres incomplets.

   

La CGT exige :

• le maintien immédiat de la formation,

une politique de formation construite pour répondre aux besoins des jeunes et du territoire, et non pour satisfaire des objectifs comptables et patronaux à court terme.