Nous vous alertons ce jour, estimant avoir un motif raisonnable de penser que la situation de travail dans les écoles de l’Allier représente un danger grave et imminent pour la santé et la sécurité des personnels en raison de la COVID-19, considérant le risque sanitaire qu’il représente et l’anxiété générée par l’exposition des élèves et des personnels à ce risque.
Le flou quant aux modalités pratiques de réouverture et de fonctionnement des écoles ne semble pas répondre à l’obligation de moyens et de résultats quant à la préservation de la santé des travailleurs et des travailleuses sur leur lieu de travail exigibles de la part de l’employeur tant sur le plan physique que mental et garantie par les articles L4121-1 et suivants du Code du travail. La menace sanitaire est avérée et fait l’objet d’un décret d’état d’urgence
Dans le protocole sanitaire du 19/08/2020 apparaissaient 3 scénarii auxquels correspondaient des modes de fonctionnement des établissements scolaires. Tout laisse penser que la situation actuelle est celle de l’hypothèse 1 (circulation active du virus), or le protocole qui vient d’être « renforcé » dans un contexte de circulation intense du virus ne présente aucune mesure stricte comme annoncé et rien n’est envisagé quant à un accueil partiel des enfants. Le délai jusqu’au 9 novembre constitue un élément supplémentaire de mise en danger par la propagation du virus puisqu’il est possible de ne rien changer d’ici là !
La densité de population ne permet pas le respect de la distanciation physique. Dans sa publication du 14 septembre 2020, « Eléments à prendre en considération concernant les mesures de santé publique à mettre en place en milieu scolaire dans le cadre de l’épidémie de COVID-19 », l’OMS préconise, quels que soient les degrés de transmission du virus, une distance d’un mètre a minima entre chaque élève ;
Les personnels doivent 6 heures durant, dans une classe (ou différentes classes si brigade ou AESH) avec un ou plusieurs adultes (ATSEM, AESH) exercer leur métier sans protection garantie ni moyens permettant de penser que leur santé (ou celle de leurs proches) ne soit pas en danger.
Le masque qui est fourni au personnel ne protège pas selon l’avis de certaines ARS. Masques dont vous avez suspendu l’utilisation dans l’attente d’une enquête de l’ANSES sur une toxicité probable liée à l’exposition anormale aux zéolithes d’argent.