Les effectifs des élèves en situation de handicap scolarisé·es en milieu ordinaire ont doublé entre 2006 et 2024, passant de 232400 à 563400 élèves (soit de 1,9 % à 4,7 % de l’ensemble des élèves). L’augmentation, fort logiquement, concerne surtout le 2nd degré (+463,7 %) et principalement les lycées professionnels où la hausse est la plus importante. Le nombre d’élèves en situation de handicap y a été multiplié par 11,4. « Cette hausse reflète en partie l’augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap dans le premier degré quelques années plus tôt, ces effectifs se répercutant ensuite dans le second degré » (note de la DEPP).
L’orientation vers la voie professionnelle s’apparente souvent à une orientation subie synonyme de négation du projet personnel et professionnel. Parfois cette orientation ne tient même pas compte du handicap-troubles créant ainsi des situations d’échec. Se conjugue à cela un accompagnement déficient caractérisé par un manque cruel d’AESH et par l’absence d’Ulis dans de nombreux lycées professionnels.
Des problèmes pédagogiques et de sécurité peuvent également se poser dans les ateliers faute d’un encadrement réel. Et que dire des PFMP dont on connait le caractère discriminatoire et qui restent pour ces élèves un impensé y compris pour les missions de l’AESH.


