Pendant la durée du confinement, le ministre a clairement interdit toute prise en compte des évaluations chiffrée des élèves. Aucune note ne peut être prise en compte pour l’évaluation d’une partie du 2nd trimestre (depuis le 16 mars) et de l’intégralité du 3ème trimestre, ceci dans un souci “d’équité” des conditions d’apprentissage.
Pour mémoire l’admission au bac ou au brevet sera décidée au regard des moyennes des deux premiers trimestres de terminale ou de 3ème (ou le passage au rattrapage pour le bac).
Il en est de même pour les élèves de première pour les épreuves de français et pour Parcours Sup l’an prochain
Les notes durant le confinement ne pouvant étant prise en compte, les appréciations du bulletin du 3ème trimestre ne portent que sur l’implication des élèves durant la période. Ce procédé apparaît comme étant le plus adapté même s’il reste injuste selon les situations (famille, logement…) dans lesquelles se trouvaient les élèves et du matériel dont ils pouvaient disposer.
Des établissement et notamment du département, ont alors décidé d’attribuer des notes bonus au 2ème trimestre, rétrospectivement, à certains élèves soient disant particulièrement méritant faussant ainsi les moyennes annuelles de ces élèves.
L’obtention du bac, du brevet, de l’affection en seconde et notamment professionnelle pour les 3ème, des voeux de Parcours Sup pour les élèves de premières, ne vont dépendre que des moyennes de ces deux premiers trimestres. Aussi, ces notes bonus, ces moyennes faussées induisent une vrai rupture d’égalité entre les élèves face aux examens et à face à la poursuite d’étude après la 3ème, après le bac.
Les péréquations par établissement ne pourront pas supprimer les inégalités introduites par ces notes bonus entre les élèves d’un même établissement ni entre les élèves de l’académie.
La CGT Educ’action s’est positionnée contre la réforme de Bac, source d’inégalité et de démantèlement du diplôme national. Ce genre de pratique met à jour ce que peut donner cette réforme, chacun fait ce qu’il veut, s’arrange sous couvert de “bienveillance”, un mot qui participe au verbiage politique et idéologique.
Tout cela dans un climat de suspicion du travail des professeur.e.s qui pourraient faire l’objet de sanctions s’ils sont repérés comme décrocheur par notre grande administration.