La CGT Éduc’action s’est toujours opposée à la réforme Blanquer mettant en place un contrôle continu pour 40% du baccalauréat. Il ne s’agit pas d’une opposition de principe, mais nous analysions, dès le début, que le contrôle continu est un vecteur d’accroissement des inégalités scolaires :
il pousse les établissements à « ajuster » leurs évaluations pour correspondre aux objectifs de résultats plus qu’à des objectifs pédagogiques;
il produit un effet de suspicion sur les établissements qui accueillent les publics les plus fragiles conduisant à dévaloriser ces établissements et leurs élèves. Le contrôle continu, dans le contexte du lycée tel qu’il est pensé, produit donc des «baccalauréats « maison » réels ou supposés qui dévalorisent le baccalauréat.
Cette année, le ministère a fait le choix de transformer les épreuves finales du baccalauréat en contrôle continu dans le contexte du confinement lié au Covid 19. Cette expérimentation grandeur nature a fait la démonstration des problèmes posés par le contrôle continu. Les E3C, sont une forme de contrôle continu avec les mêmes dérives.