Marqueur indiscutable de la politique éducative Macron, les évaluations nationales 2025 ont rendu leur verdict ce jeudi 20 novembre. La présentation des résultats a de nouveau été l’occasion pour le ministère de s’engouffrer dans un vaste exercice de satisfecit peu à propos.
Si le ministère se félicite de certains progrès, la CGT Éduc’action n’a pas cette lecture optimiste des choses. Elle estime surtout que la « stabilité » des résultats atteste principalement de l’échec de la politique éducative en place depuis des années, notamment sous l’impulsion de JM. Blanquer et E.Geffray. Dans le 1er degré, ces résultats marquent l’échec patent d’une politique tournée quasi exclusivement vers les matières dites fondamentales (français et mathématiques) et des pratiques imposées comme la fluence (lecture rapide de mots). Si le ministère se félicite d’une amélioration dans ce champ de compétence évalué, il oublie de dire qu’il n’en est pas de même de la compréhension, pourtant indispensable lors de la lecture… Les « mauvais » résultats en 5ème attestent également de l’inutilité des groupes de niveaux instaurés par le Choc des savoirs.
La publication des résultats est l’occasion pour la CGT Éduc’action de rappeler que les évaluations nationales généralisées et standardisées sont inutiles et de demander à nouveau leur suppression. Nous rappelons que les personnels enseignants n’ont pas attendu ces épreuves pour évaluer régulièrement les élèves et ajuster leurs pratiques pédagogiques pour la réussite de tous et toutes. Elle dénonce également les conditions de passation et les pressions hiérarchiques subies par les personnels alors que la profession et les organisations syndicales s’y opposent depuis des années. Nous rappelons aussi que les résultats affichés sont souvent faussés puisqu’il n’est plus rare d’assister à des préparations à la passation afin que les écoles et établissements obtiennent les meilleurs résultats possibles. Si c’est une façon entendable d’éviter les comparaisons et la mise en concurrence, cela interroge sur la réelle portée statistique.
Enfin, la CGT Éduc’action rappelle son opposition au tout-évaluation imposé par le pouvoir macroniste dans l’Éducation, qui transforme notre système afin de tout contrôler et mettre en concurrence (les personnels et les élèves), de standardiser les pratiques professionnelles, mais aussi les rythmes d’apprentissage en niant les particularités des élèves.
Année après année, étude après étude, tous les marqueurs attestent de l’inefficacité des politiques éducatives menées en France depuis des décennies. Il y a donc urgence à y mettre fin et à porter un autre projet d’École.
Montreuil, le 20 novembre 2025


