Le mois dernier, nous nous sommes mobilisé.e.s pour Ali, élève scolarisé dans notre établissement et menacé d’expulsion. Grâce à la mobilisation de tous, le préfet du Puy-de-Dôme a accepté de le régulariser.
Dans le même temps, deux autres élèves de notre lycée ont reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours…
Abdoulaye B. et Abdoulaye K. sont deux jeunes de 19 ans, originaires de Guinée et scolarisés depuis trois ans en France. L’un est élève en 1ere bac pro maçonnerie, l’autre en CAP Peinture. En recevant une OQTF, ils se voient refuser tout espoir d’obtenir leur diplôme alors même qu’une entreprise s’est déjà engagée à prendre en apprentissage un de ces élèves dès la rentrée de septembre !
D’autres élèves, dans l’attente angoissante de leur régularisation, se demandent s’ils vont à leur tour recevoir une OQTF, et s’ils pourront terminer leur scolarité sereinement.
Ces décisions d’expulsion vont à l’encontre du droit à l’éducation en vigueur dans notre pays, droit fondamental qui garantit à tout jeune, français comme étranger, d’accéder à la formation scolaire, et à la poursuivre, même au-delà de l’âge de seize ans, pour la mener à son terme.
Ces décisions d’expulsion suscitent incompréhension et colère car, comme Ali, ces élèves souhaitent s’intégrer dans notre pays et travailler dans le secteur du bâtiment qui manque cruellement de main d’œuvre.
Aussi, nous en appelons à votre mobilisation et à vos signatures pour permettre à ces 2 jeunes de rester en France et pour que cessent à l’avenir les expulsions d’élèves, que ce soit au sein de notre établissement ou de tout autre.
Premiers soutiens: LIGUE DES DROITS DE L’HOMME, RESF, AFPS 63, LA CIMADE 63, COLLECTIFCITOYEN 63, SNES, FSU 63, SUD EDUCATION, CGT EDUC’ACTION, UNION DEPARTEMENTALE CGT 63, UNEF