L’extrême droite profite du manque de moyens dédiés à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) pour s’infiltrer dans nos écoles !
Une enquête publiée par Mediapart le 3 octobre a révélé que l’organisme « Lift », financé par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, compte parmi ses clients la région Auvergne–Rhône–Alpes.
Ce milliardaire, issu de la mouvance d’extrême droite, a apporté 99,7 % du capital de la société Lift, dont les activités s’inscrivent dans une logique nataliste centrée sur une prétendue « souche européenne ».
Lift a déjà remporté un appel d’offres auprès de la région Auvergne–Rhône–Alpes pour une campagne de « lutte contre la pornographie », bénéficiant ainsi de 50 000 € d’argent public. Cette opération lui offre une porte d’entrée dans les établissements scolaires.
Les pseudo-expert·es cité·es dans les vidéos proposées aux élèves par Lift ont des liens étroits avec les milieux catholiques les plus réactionnaires, notamment avec la Communauté de l’Emmanuel, connue pour promouvoir les thérapies de conversion, pratiques interdites et contraires aux droits fondamentaux.
L’État ouvre la voie à ces dérives
En n’allouant aucun moyen suffisant pour former et rémunérer les personnels investis dans l’EVARS, le ministère de l’Éducation nationale laisse le champ libre à l’ingérence de l’extrême droite dans cet enseignement.
Ce vide institutionnel transforme un enjeu éducatif et émancipateur en un marché idéologique à conquérir.
Les revendications de la CGT Éduc’action
La CGT Éduc’action :
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exige des moyens supplémentaires pour l’EVARS ;
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demande des heures de décharge pour les personnels volontaires ;
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réclame des formations de qualité pour garantir un enseignement respectueux, laïque et inclusif pour tous·tes les élèves.
La CGT Éduc’action appelle également à la vigilance de toutes et tous, notamment dans les Conseils d’administration du second degré : votez contre toute convention avec Lift si elle est présentée en CA — cela doit obligatoirement être présentée lors d’un CA.