Aujourd’hui et pour la première fois, les assistant·e·s d’éducation se sont fortement mobilisé·e·s pour faire entendre leurs revendications. Plus d’une centaine d’AED, de CPE et d’enseignant·e·s étaient rassemblé·e·s à partir de 10 heures devant le rectorat de Clermont-Ferrand, soutenu·e·s par les organisations syndicales CGT, FSU, SNALC et Solidaires. La CGT Éduc’action 63 estime que plus de 50 % des AED du département étaient en grève aujourd’hui, ce qui est inédit.
Une délégation composée à majorité d’AED a été reçue par le directeur de cabinet du rectorat, le secrétaire général et le directeur des ressources humaines. Nous leur avons exposé nos revendications et témoigné des conditions de travail des AED qui, déjà difficiles et précaires en temps normal, le sont d’autant plus en cette période de crise sanitaire. À l’issue de l’entrevue, nous avons obtenu qu’un travail soit engagé pour mettre en place des contrats de 3 ans, là où le CDD d’un an seulement est encore la règle. Nous resterons vigilant·e·s et prêt·e·s à l’action pour veiller à ce que ces déclarations ne restent pas de vaines promesses.
Cependant, le Rectorat se défausse sur le ministère sur l’ensemble de la plateforme revendicative des AED : la création d’un statut pérenne avec titularisation, l’attribution des primes REP et REP+, les augmentations de salaire, la prise en compte des heures de nuit… Ce sont autant de demandes légitimes que nous continuerons à porter jusqu’à ce que le gouvernement nous donne satisfaction. À l’heure où notre ministre ne nous propose que davantage de précarité avec des contrats de 3 mois, qui nous relèguent d’autant plus au rang de sous-travailleurs et de sous-travailleuses et rendent impossible tout travail éducatif, nous sommes conscient·e·s qu’il faudra arracher la victoire par la lutte. La CGT Éduc’action appelle donc les assistant·e·s d’éducation à tenir au plus vite des assemblées générales pour décider de la reconduction de la grève. La CGT Éduc’action 63 appelle l’ensemble des précaires de l’Éducation nationale, dont les AED, à se joindre au rassemblement contre le chômage et la précarité samedi 5 décembre à partir de 14h place de Jaude.
Nous saluons avec vigueur cette première journée de mobilisation, historique pour cette profession, menée par des travailleurs précaires en une période particulièrement difficile pour elles et eux. Les avancées obtenues aujourd’hui ne sont qu’un premier pas ; pour ne plus être des pions et des pionnes, continuons le combat !