Contre la violence d’un budget austéritaire, mobilisons-nous dès le 10 septembre, discutons de la suite jusqu’au 18 septembre !

Le 15 juillet 2025, François Bayrou a présenté les grandes lignes du projet de budget 2026. Ce projet constitue une attaque d’une ampleur sans précédent contre le monde du travail. En exagérant de manière caricaturale la gravité de la situation financière du pays – situation pourtant largement aggravée par la politique macroniste de baisses massives d’impôts pour les plus riches et de subventions au patronat – Bayrou propose une cure d’austérité brutale.
Les mesures annoncées incluent la suppression de jours fériés, la réduction des moyens alloués aux services publics, ainsi qu’une remise en cause profonde de la Sécurité sociale et de l’assurance chômage. L’objectif est limpide : poursuivre une politique au service du capital, financer un prétendu « réarmement de la nation » aux accents autoritaires, et faire payer l’addition aux classes populaires.

Le départ de Bayrou, annoncé pour le 8 septembre, est donc une bonne nouvelle : ce gouvernement est dépourvu de toute légitimité. Dans un pays fonctionnant normalement sur le plan démocratique, le scandale des violences de Bétharram aurait déjà dû provoquer sa chute.

Mais l’enjeu dépasse la seule personne de Bayrou. C’est le projet néolibéral et autoritaire du macronisme qu’il faut mettre en échec. Pour y parvenir, il est indispensable de construire une mobilisation sociale massive, unitaire et durable, capable d’imposer nos exigences collectives :

  •         Justice fiscale : taxation des grands patrimoines et des dividendes, rétablissement de l’ISF, véritable progressivité de l’impôt sur le revenu.
  •         Justice sociale : abrogation de la contre-réforme des retraites et retour à la retraite à 60 ans ; renforcement de la Sécurité sociale pour garantir l’accès de toutes et tous à la santé et à la protection sociale.
  •         Services publics : financement à la hauteur des besoins réels dans l’éducation, la santé, les transports et l’ensemble des missions d’intérêt général.
  •         Transition écologique : moyens massifs pour la bifurcation écologique et abrogation de la loi Duplomb.
  •         Pouvoir d’achat : augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, mise en œuvre effective de l’égalité femmes-hommes.
  •         Emploi : arrêt des licenciements et protection des travailleuses et travailleurs.

La CGT Éduc’Action 63 salue la dynamique populaire du 10 septembre et appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève et à construire une riposte à la hauteur de l’enjeu. Nous ne gagnerons pas la bataille avec des journées de grève éparpillées par ci par là, comme cela se fait depuis de trop nombreuses années, et dont nous ne sortons jamais vainqueurs. La mobilisation du 10 septembre s’annonce énorme. Cette journée ne doit être que la première étape d’un processus de mobilisation massif et durable. Il nous faut, d’ores et déjà, envisager des suites, convoquer des AG d’établissement, des AG des personnels de l’Éducation Nationale au niveau local, pousser à la reconduction de la grève, participer aux actions des différents secteurs en lutte…  

Continuons le combat jusqu’au 18 septembre, journée de mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle….

Nous pouvons gagner !

CGT Éduc'action Clermont-Ferrand