Ce mercredi 24 septembre au matin, au collège Robert Schuman de Benfeld dans le Bas-Rhin, un collégien de 14 ans a attaqué au couteau sa professeure de musique, en pleine classe. Suite à cette attaque, notre collègue a été hospitalisée. L’agresseur, quant à lui, a été interpellé quelques minutes après les faits. Au moment de son arrestation, il se serait infligé des coups de couteau au niveau de la gorge et serait en « urgence absolue ».
La CGT Éduc’action assure notre collègue, sa famille, ainsi que l’ensemble de la communauté éducative et les élèves du collège de tout son soutien.
Une fois encore, les mesures mises en place par les ministres Borne et Retailleau pour assurer la sécurité des personnels et des élèves prouvent leur inefficacité. Non seulement, elles n’ont aucun impact sur notre sécurité et celle des élèves, mais elles peuvent nous mettre encore davantage en danger, comme nous le rappelle la mort de Mélanie Grapinet, notre collègue assistante d’éducation de Nogent.
Nous dénonçons la décorrélation systématique de ces problématiques de violence en milieu scolaire de la dégradation de la santé mentale de la jeunesse, mise en lumière par de nombreux indicateurs. C’est pourquoi nous exigeons depuis longtemps davantage de personnels de santé scolaire, médecins, infirmier·ères et assistant·es sociaux·ales. Leur manque est non seulement criant, mais il nous met tous en danger.
De même, les pratiques visant à relativiser les incidents-signalements ou à chercher des responsabilités dans des manquements des personnels ou des éléments extérieurs, ne cherchent qu’à masquer le manque de moyens dans l’encadrement et le suivi des élèves. Pour le ministère, il est crucial que ce manque n’apparaisse pas pour ce qu’il est : l’élément central qui amène les situations à dégénérer.
Face à la dégradation du climat scolaire et les violences, ni les portiques de l’ex-premier ministre François Bayrou, ni les larmes de crocodiles des ministres successif·ves de l’Éducation nationale ne compenseront ses insuffisances budgétaires ou la sécurité. Jamais ils·elles ne permettront à tous et toutes d’y travailler et d’y étudier en toute sérénité. Plus que jamais, pour la CGT Éduc’action, ce sont bien des moyens humains supplémentaires garantissant la présence d’adultes dont les établissements ont besoin. Ce terrible évènement nous met une fois de plus face à cette urgence.
Montreuil, le 24 septembre 2025