Les personnels se sont mobilisés pour défendre leurs conditions de travail et celles d’étude de leurs élèves. Depuis plus d’un an, ils et elles subissent un chantier de rénovation mené sans anticipation, sans moyens suffisants, dans un mépris inquiétant de la sécurité. Leur quotidien, c’était le vacarme, la poussière, des déménagements permanents, des ateliers impraticables, des couloirs béants ouverts aux intempéries, un chauffage défaillant, de l’eau chaude aléatoire pour les élèves internes. Salles inondées, infiltrations, câbles sectionnés, … : tout l’établissement était devenu un terrain miné.
Une pré-rentrée sidérante
À la rentrée 2025, la situation a franchi un seuil inacceptable. Les circulations étaient encombrées d’engins et de matériaux, les salles remplies de poussières épaisses, les ateliers toujours inutilisables. Des infiltrations d’eau côtoyaient des câbles électriques dénudés et même des arrivées de gaz apparentes. Aucune signalétique d’évacuation incendie n’était installée… Autrement dit : les élèves comme les personnels étaient mis en danger direct. Face à cette réalité, les équipes ont refusé collectivement d’assurer une rentrée dans ces conditions indignes.
Une rentrée possible grâce aux personnels mobilisés
C’est grâce à leur détermination, leur organisation et à leurs alertes par le biais notamment de fiches dans le Registre Santé et Sécurité au Travail et de courriers qu’ils et elles ont obtenu une réaction et des mesures d’urgence :
- L’imposition du report de la rentrée a permis de remettre partiellement les locaux en état grâce à l’implication de personnels.
- Notre élue CGT en F3SCT a posé un droit d’alerte et déclaré sept causes de dangers graves et imminents auprès du Rectorat l’obligeant à diligenter une enquête Santé Sécurité au travail ce vendredi 5 septembre.
Sans cette lutte, il n’y aurait pas eu de rentrée. L’ouverture du lycée, lundi, n’est rien d’autre que la victoire de personnels déterminés à protéger leurs collègues et leurs élèves.
Tout n’est pas réglé
La vigilance reste de mise. Les poussières et résidus de chantier continuent de circuler, avec les risques liés aux particules fines : des améliorations sont prévues afin de diminuer cette circulation de poussière grâce aux préconisations faites lors de l’enquête menée suite au droit d’alerte. Des espaces demeurent dégradés et inadaptés, nécessitant un strict respect des règles de sécurité de chantier. La fatigue et le stress accumulés depuis deux ans pèsent lourdement sur la santé des collègues. La CGT préconise des analyses de la qualité de l’air afin de prévenir d’éventuelles maladies professionnelles. Elle revendique
également des renforts immédiats en vie scolaire pour garantir la sécurité des élèves, en administratif pour soulager la surcharge de travail du chef d’établissement (le lycée n’étant pas doté d’adjoint ni de BDE), et en personnels territoriaux pour assurer enfin un nettoyage approfondi et professionnel des locaux.
La santé et la sécurité ne se négocient pas
La CGT Éduc’action restera aux côtés des collègues pour surveiller la situation et intervenir à la moindre alerte. Si nécessaire, elle utilisera tous les leviers légaux : droit d’alerte, droit de retrait… Car rien n’est plus important que des conditions de travail dignes pour les personnels et la protection de nos élèves.