La CGT Éduc’action 63 dénonce, une nouvelle fois, avec la plus grande fermeté la répression sans limite que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fait peser sur le corps enseignant et l’ensemble des personnel.le.s
Depuis son arrivée au Ministère, Jean-Michel Blanquer cherche à mettre aux pas enseignant.e.s et personnel.le.s dans le but d’installer en force sa politique éducative. Dans l’incapacité d’ouvrir de véritables négociations avec les organisations syndicales et l’ensemble des acteurs sur le terrain, le Ministre, en plus de mépriser, fait peser de lourdes pressions sur toutes celles et tous ceux qui s’attaquent à sa politique. Cette attitude, qui ne cesse de se renforcer, est insupportable et intolérable. Les personnel.le.s de l’Éducation nationale, qu’elles ou qu’ils soient, sont en droit de critiquer et dénoncer des politiques ou des décisions qu’ils jugent néfastes pour le bien de l’école et du service public d’éducation. Or, aujourd’hui, ce droit est constamment bafoué !
Comme cela avait été le cas durant les nombreux mouvements sociaux contre la politique menée par Jean-Michel Blanquer et le gouvernement, nombreux.ses. sont encore aujourd’hui les collègues inquiété.e.s par le Ministère à l’heure de la réouverture des écoles et des établissements scolaires qui est largement dénoncée par les personnel.le.s. Des lettres reçues par certains collègues leur demandant de ne pas parler à la presse aux mesures disciplinaires engagées contre d’autres jugé.e.s récalcitrant.e.s par le Ministère, le « Sois prof et tais toi » ressurgit avec violence et mépris. Le Ministre, fragilisé en cette période par une gestion déplorable de la crise sanitaire, cherche délibérément à bâillonner la parole des professeur.e.s et des personnel.le.s pour ne pas qu’éclate au grand jour les failles du système qu’il compte établir pour le service public d’éducation.
Ainsi, la CGT Éduc’action 63 apporte tout son soutien à toutes celles et à tous ceux qui sont aujourd’hui victimes de l’autoritarisme démesuré du Ministre de l’Éducation nationale et des recteurs, ses relais sur le terrain. Nous nous inscrirons avec force dans toutes les actions qu’il conviendra de mener pour que ce contrôle de la pensée des enseignant.e.s et des personnel.le.s cesse au plus vite. Enfin, nous exigeons l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires et administratives qui touchent un certain nombre de nos collègues partout en France.
Nous sommes solidaires de toutes celles et tous ceux qui, par leur action, n’ont fait que revendiquer une éducation plus juste pour toutes et tous.
Monsieur le Ministre, vous ne nous ferait jamais taire, bien au contraire !