On continue jusqu’au retrait !

Depuis l’utilisation du 49-3 par le gouvernement, la mobilisation sociale contre le projet de loi de réforme des retraites prend une nouvelle ampleur. C’est un tournant majeur dans notre mobilisation. Ce coup de force antisocial et anti-démocratique génère une colère justifiée.

Dans nos secteurs de l’éducation, de l’animation, de la formation, de l’enseignement supérieur et de la recherche, les taux de grévistes sont élevés sur les journées de mobilisation, mais il n’y avait pas pour le moment de grève reconductible majoritaire. Les équipes militantes de nos secteurs viennent en soutien des salarié·es les plus engagé·es sur les piquets des dépôts de bus, de ramassage des ordures, des incinérateurs, des ports et docks, de l’énergie… Ces secteurs sont dans la grève depuis plusieurs jours, le meilleur appui à leur apporter consiste à tout mettre en œuvre sur nos lieux de travail pour que nos collègues s’engagent dans une grève reconductible. La grève de ce lundi 20 mars, premier jour des épreuves anticipées du bac, dans les lycées généraux et technologiques, agricoles, du public et du privé sous-contrat est un premier point de durcissement.

Dès lundi, organisons des assemblées générales sur nos lieux de travail pour convaincre nos collègues d’utiliser leur droit constitutionnel de grève et de mobiliser largement jusqu’au 23 mars, journée qui doit faire date dans ce mouvement.

Dans nos secteurs, des collègues pensent souvent que la grève n’a pas d’effet : nous ne bloquons aucune production matérielle. Toutefois leur mobilisation dans ce mouvement est essentielle. Utilisons le droit de grève pour prendre le temps d’échanger avec nos collègues, les convaincre de se mettre massivement en grève. Être en grève c’est avoir le temps de discuter, s’organiser, et rendre visible le mouvement sur son lieu de travail, comme les personnels de la BNF qui ont pu médiatiser le blocage de l’entrée de la BNF et échanger avec des usager·es, dont une partie s’est solidarisée avec les grévistes, et rejoindre les actions organisées localement. Être en grève dans nos secteurs, c’est aussi faciliter la mobilisation de la jeunesse !

C’est cette semaine que ce droit à la grève doit être utilisé ! La FERC appelle les salarié·es à s’inscrire dans toutes les actions qui auront lieu partout en France et à faire de la journée du 23 mars une journée massive de grève !

Plus que jamais la victoire est à portée, plus que jamais mobilisons-nous et mobilisons nos collègues. Nous pouvons gagner et nous allons gagner !

Montreuil le 18 mars 2023

CGT Éduc'action Clermont-Ferrand