Journée internationale des Droits des femmes – Jeudi 5 mars dans l’Allier-

Soyons les grandes gagnantes

Toutes et tous à 15H40

dans les 3 villes de l’Allier 

Moulins : Place de la Liberté

Vichy : Place de la Poste

Montluçon : Place Piquand

Une situation déjà très dégradée aujourd’hui 

Les femmes sont payées 26% de moins que les hommes du fait :

Du plancher collant : Les temps partiels (30% des femmes y sont enfermées et 80% des salarié.es à temps partiel sont des femmes) et la précarité

Du plafond de verre : les femmes ont peu ou pas de déroulement de carrière

Des parois de verre : la moindre rémunération des métiers dans lesquels les femmes sont concentrées (tertiaire, éducation, social, santé…)

De la part variable de la rémunération, c’est ce qui explique que les inégalités soient encore plus importantes chez les cadres

 

 

On retrouve évidemment

ces inégalités à la retraite

*pension de droit direct des femmes inférieure de 42 % à celle des hommes (29% une fois intégrée la pension de réversion et les droits familiaux)

*les femmes partent en retraite en moyenne 1 an plus tard que les hommes,

*1 femme sur 5 attend 67 ans, l’âge d’annulation de la décote (un homme sur 12),

*elles subissent malgré tout plus souvent la décote, du fait de carrières plus courtes,

*37 % des femmes retraitées et 15 % des hommes touchent moins de 1000 € de pension brute (909 € nets).

Cette situation continue à se dégrader du fait des réformes passées.

 

Les 2 principes centraux de la réforme des retraites pénaliseront particulièrement les femmes

 

La prise en compte de toute la carrière au lieu des 25 dernières années et des 6 derniers mois dans le public.

Les périodes de temps partiel, d’interruption pour charges familiales ou de chômage ne pourront plus être neutralisées et feront baisser le montant des pensions.

Le report indéfini de l’âge de la retraite « Il faudra travailler plus longtemps »

40% des femmes et 32% des hommes partent aujourd’hui avec une carrière incomplète.

Le temps des femmes est encore très différent de celui des hommes : ce sont elles qui s’arrêtent ou limitent leur activité pour élever les enfants ou s’occuper des personnes dépendantes. A la naissance d’un enfant : 1 femme sur 2 (1 homme sur 9)

 

Les droits familiaux remis en cause

 

Le gouvernement supprime :

*La Majoration de Durée d’Assurance (MDA) 2 ans de cotisations par enfant dans le privé et 6 mois dans le public pour les mères. Majoration qui améliore considérablement le montant de la pension en partant avec une carrière complète.

*La majoration de pension de 10% pour le père et la mère des familles de 3 enfants ou plus.

A la place, une majoration de 5% par enfant à partager ou à prendre intégralement par la mère.

 NB: le gouvernement a amendé son texte qui prévoit désormais que la moitié de la majoration est acquise à la mère. Cette modification ne suffit pas à compenser la suppression de la MDA. Les cas types publiés par le Parisien et retirés de l’étude d’impact montrent que les mères seraient pénalisées même si c’est elles qui prennent la majoration

 

 

La pension de réversion fragilisée

Les bénéficiaires sont à 90% des femmes

*Grâce à la mobilisation: droits ouverts à 55 ans. Mais recul pour la fonction publique et certains régimes spéciaux où la réversion est accessible sans condition d’âge.

*Ne sera plus automatiquement accessible après un divorce. 45% des mariages finissent par un divorce. NB: le gouvernement a amendé le projet de loi pour prévoir dans certaines conditions très restrictives la possibilité de conserver la réversion (condition de ressource + prouver baisse de salaire pour charges familiales + réversion proratisée aux années de mariage)

*Le mode de calcul modifié. Aujourd’hui 50% des revenus du conjoint décédé, demain elle devra maintenir 70% des revenus du couple. Pour de nombreuses personnes, baisse du montant de la réversion (notamment si peu d’écarts de revenu entre les 2 conjoint.es).

Et bien sûr, toujours pas d’élargissement de la réversion aux couples non mariés et au PACS !

 

Pas de prise en compte de la pénibilité

*Les départs anticipés sont supprimés

Concerne 400 000 femmes (sage-femmes, aides-soignantes, infirmières, …) qui bénéficient de la catégorie active et peuvent partir à partir de 57 ans

*A la place, le « compte professionnel de prévention » (C2P) avec des critères restrictifs et discriminants

Dans le privé, 3% des salarié.es en bénéficient dont 75% d’hommes.

 

 

Pour les femmes fonctionnaires,
la double peine

*Pénalisées par le calcul sur l’ensemble de la carrière au lieu des 6 derniers mois : 63% des fonctionnaires sont des femmes

*Mais elles seront encore plus pénalisées car la « contrepartie » proposée par le gouvernement, la prise en compte des primes, sera non seulement insuffisante à neutraliser ce recul, mais en plus très discriminante pour les femmes.

 

Une réforme féministe devrait au contraire

*Abaisser le temps de travail pour permettre aux femmes comme aux hommes de s’occuper des enfants

*Revenir à la prise en compte des meilleures années pour le calcul de la retraite

*Lutter contre le sous-emploi des femmes, les temps partiels et la précarité, et mettre en place un service public de la petite enfance pour permettre aux femmes de continuer à travailler

 

Mettre fin aux inégalités femmes hommes : la solution !

La CGT propose notamment :

 

ü L’instauration d’une surcotisation patronale retraite pour toutes les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale

ü Une surcotisation patronale pour tous les temps partiels de moins de 24h de façon à garantir des droits pour les salarié.e.s et à pénaliser les employeurs qui abusent des temps partiels courts.

ü L’ouverture immédiate de négociations pour la revalorisation des métiers dans lesquels les femmes sont concentrées

 

CGT Éduc'action Clermont-Ferrand