Projet de fermeture de 2 écoles à Montluçon (Allier)
Mercredi 8 février, les parents des écoles du quartier du Diénat à Montluçon (03), la CGT avec le soutien de Solidaires, la FSU et FO se sont rassemblés devant l’Ecole maternelle Pauline Kergomard pour affirmer leur opposition aux fermetures des 2 dernières écoles du quartier (déjà 2 ont été fermée en 2018) au profit de l’école confessionnelle.
Expulsion de la CGT de la maison des syndicats, présente depuis plus de 120 ans
Parallèlement, la mairie de Montluçon a pris la décision d’expulser la CGT de la maison des syndicats qui se trouve être dans ces locaux depuis plus de 120 ans ! Pour en faire une « Maison de l’entreprendre » (une espèce d’incubateur d’entreprise). Le maire de l’époque (Jean Dormoy, 1896) avait dédié ce projet aux ouvriers pour qu’ils puissent se réunir, se restaurer, discuter, se cultiver, s’éduquer pas un marché de la chambre de commerce !
Expulser un syndicat, fermer une école : C’est NON !
La mairie, par la voix du maire, a trouvé de bon ton de proposer à l’Union Locale CGT d’être relogée précisément dans une des deux écoles qu’elle ferme. C’est pour cette raison que nous étions rassemblés pour dire tout le mal que nous pensions de cette proposition provocatrice.
Suite violente au conseil municipal
Le soir, nous avons décidé collectivement de nous rendre au conseil municipal car la délibération de la fermeture des deux écoles était programmée. Des parents avec leurs enfants, des militants de la CGT, Solidaires, de partis politiques (PC et LFi), le conseiller régional LFi-Communiste étaient présents.
Au moment où cette question est abordée, nous nous levons, faisons sonner sirène, sifflons, adressons un message au maire sur ses méthodes anti-démocratiques, Montluçon devenue une baronnie où toute expression contraire à celle du maire est écrasée, ignorée, méprisée. Il décide de suspendre la séance, et appelle les forces de police.
Ces derniers arrivent et nous demandent d’évacuer la salle, se passe quelques instants et on nous fait la proposition de continuer d’assister mais sans bruit. Le maire remet une pièce dans le « juke box » et demande un vote afin de poursuivre le conseil municipal à huis clos (voté par sa majorité). On nous demande à nouveau de quitter les lieux, nous nous exécutons en continuant à fustiger ces décisions.
A ce moment, Laurent INDRUSIAK, Secrétaire Général de l’UD CGT de l’Allier, fait à nouveau sonner la sirène, on lui demande de l’éteindre. Deux molosses de la BAC l’empoignent lui disent qu’il est filmé et l’embarquent parce qu’il s’oppose à sortir. Laurent hurle qu’il va sortir, on lui dit qu’il ment et que pour cette raison : direction le commissariat. Des camarades tentent de s’interposer, il est trainé jusqu’à la voiture. Sur le chemin, les policiers ont l’ordre de le ramener à la mairie et de n’effectuer qu’un contrôle d’identité.
Laurent INDRUSIAK, notre secrétaire d’UD, a de multiples contusions, il est aujourd’hui choqué par cette intervention totalement inappropriée, violente qui n’a qu’un but : réprimer l’expression syndicale, faire taire ceux et celles qui sortent du rang. Le maire ne veut pas voir une tête dépasser dans sa commune, à ce titre il n’hésite pas à faire intervenir les flics et sans doute se délecter du spectacle.
Nous ne laisserons pas faire, la colère monte, la colère gronde et nous serons toujours du côté de la justice, des plus faibles contre des personnages qui n’ont rien de démocratique.